mercredi 7 septembre 2016

Préparatifs

Cela fait maintenant quelques mois que j'y pense. J'ai décidé de me lancer un défi à moi-même. Mon challenge sera de marcher autour du Mont Blanc, le long du GR TMB (Tour du Mont Blanc). Au programme : environ 170 km de marche avec un peu plus de 10 000 m de dénivelé positif. Je n'ai pas effectué de préparation physique particulière, même si je pratique le volley ball régulièrement. J'ai par contre beaucoup lu les forums et les conseils des personnes qui ont déjà réalisé cette randonnée magnifique sur plusieurs jours. J'avais prévu à la base de dormir en tente mais j'ai abandonné l'idée pour plusieurs raisons. D'une part, cela rajoute du poids non négligeable quand on part seul et d'autre part en Italie et en Suisse, c'est compliqué de trouver un bivouac compte-tenu de la législation (interdit en Italie sous 2500 m d'altitude et interdit en Suisse, en dehors des campings bien sûr). J'ai, grâce aux lectures de forums, bouclé ma liste de matériel et mon parcours.

J'aurai un peu plus de 12 kg sur le dos, soit environ 14,5 kg sur moi en tout. En résumé :

  • Couchage : 120 g
  • Sac : 1 800 g
  • Chaussures et Bâtons de marche : 1 620 g
  • Cuisine : 1 450 g
  • Repas : 1 000 g
  • Eau : 2 400 g
  • Soin / Hygiène : 970 g
  • Matériel : 1 640 g
  • Vêtements : 3 480 g


Mon parcours s'échelonne en 9 étapes :

  • Etape 0 : 
    • Transport Lille - St Gervais Les Bains Le Fayet
    • Hôtel
  • Etape 1 : (Petite étape pour se mettre en jambes et s'acclimater à l'environnement)
    • Transport St Gervais Les Bains Le Fayet - Col de Voza par le tramway du Mont Blanc (qui va jusqu'au Nid d'Aigle)
    • Bellevue
    • Passerelle de Bionnassay
    • Col de Tricot
    • Chalets de Miage
    • Mont Truc
    • Auberge du Truc
  • Etape 2 : 
    • Auberge du Truc
    • Les Contamines Montjoie
    • Notre Dame de la Gorge
    • Plan des Dames
    • Col du Bonhomme
    • Col de la Croix du Bonhomme
    • Refuge de la Croix du Bonhomme
  • Etape 3 : 
    • Refuge de la Croix du Bonhomme
    • Les Chapieux
    • Les Mottets
    • Col de la Seigne
    • Refuge Elisabetta
  • Etape 4 :
    • Refuge Elisabetta
    • Retenue du Lac de Combal
    • Col Chécrouit
    • Plan Chécrouit
    • Courmayeur
    • Val Sapin
    • Refuge Bertone
  • Etape 5 : 
    • Option 1 : Variante par la Tête Bernarda
      • Refuge Bertone
      • Tête Bernarda
      • Col Sapin
      • Pas-d'Entre-Deux-Sauts
      • Arnuva
      • Refuge Elena
    • Option 2 : Par le Trajet Classique (en cas de grosse fatigue et / ou mauvais temps)
      • Refuge Bertone
      • Refuge Bonatti
      • Arnuva
      • Refuge Elena
  • Etape 6 : 
    • Refuge Elena
    • Grand Col Ferret
    • La Peule
    • La Fouly
    • Praz-de-Fort
    • Champex-Lac
    • Champex-d'En-Haut (Gîte Bon Abri) 
  • Etape 7 : 
    • Gîte Bon Abri
    • Bovine
    • Col de La Forclaz
    • Trient
    • Col de Balme
    • Alpage de Charamillon (Gîte Les Ecuries de Charamillon) 
  • Etape 8 : 
    • Option 1 : Variante par Le Tour
      • Gîte Les Ecuries de Charamillon 
      • Le Tour
      • Montroc
      • Tré-Le-Champ
      • Cairn de la Tête-Aux-Vents (Possibilité Aller Retour au Lac Blanc)
      • Chalets de Chéserys
      • Refuge de La Flégère
    • Option 2 : Par le Trajet Classique (Si pas possible par la variante du Tour)
      • Gîte Les Ecuries de Charamillon
      • Col de Balme
      • Col des Posettes
      • Tré-Le-Champ
      • Cairn de la Tête-Aux-Vents
      • Chalets des Chéserys
      • Refuge de La Flégère
  • Etape 9 : 
    • Refuge de La Flégère
    • Plan-Praz
    • Col du Brévent
    • Sommet du Brévent
    • Statue du Christ Roi
    • Les Houches - Gare

Tous les gîtes et les refuges sont réservés. Mon road book est rédigé, il sera plus facile à glisser dans la poche de mon short que le topoguide (que j'emporte comme les cartes IGN 3531 OTR et 3630 OTR)
Voilà tout est prêt, y'a plus qu'à... ! 


Etape 0 - 24 Août 2016 : Transport Lille - Saint Gervais Les Bains Le Fayet

C'est le Jour J, celui du départ. Mon sac est prêt depuis la veille. La checklist a été vérifiée 2 fois, voire 3, pour être sûr de n'avoir rien oublié. Je pars au métro avec le sac sur le dos et avec l'envie de réaliser mon défi et un peu de stress quant à ma capacité à marcher aussi longtemps avec le sac sur le dos sur des dénivelés importants. On verra bien pour maintenant... En tout cas, j'ai bien envie de mener ce projet jusqu'au bout. 



Je suis en avance à la gare. Je prends un café et me dirige sur le quai annoncé. Le train arrive, je monte dedans et m'installe à ma place. En guise de lecture, j'ai le topoguide du Tour du Mont Blanc bien sûr et mon road book. J'ai un changement à Lyon et à Bellegarde. J'arrive à Saint Gervais Les Bains Le Fayet vers 18 heures comme prévu. Je me signale à l'hôtel et prends possession de ma chambre. Je prends tout de suite une douche et fais ma première lessive. Hé oui, pour optimiser le poids dans le sac, je n'ai pris que 2 exemplaires de chaque vêtement. Il me faudra laver tous les jours mes affaires et espérer qu'il fasse beau pour que le linge sèche pour le lendemain matin.

Dans la soirée, alors que je m'apprêtais à faire un petit tour dehors, j'ai eu une bonne surprise. Un appel de ma tante de Megève pour m'inviter à manger. J'accepte volontiers. On discute de mon projet tout en mangeant. Puis vient l'heure de me raccompagner à l'hôtel pour une bonne nuit avant le grand départ. Ma tante et mon oncle me souhaitent bonne chance.

Le sommeil sera dur à trouver, sûrement le stress du début de l'aventure, ou la chaleur dans la chambre. J'espère être en forme demain malgré tout... 


Etape 1 - 25 Août 2016 : Saint Gervais Les Bains Le Fayet - Col de Voza - Auberge du Truc

Profil de l'étape : 


Carte de l'étape : 

Récit :

Réveil à 7h. Je suis au petit déjeuner à l'hôtel à 7h30 après avoir profité d'une longue douche chaude, peut-être la dernière avant un moment. Je mange bien pour préparer les heures de marche qui m'attendent. Je remonte chercher mon sac, refais la checklist, redescends rendre la clef et voilà c'est parti. Je me rends à la station de tramway qui se situe à 2 minutes de l'hôtel. Je prends mon billet au guichet et attends le tramway. Le temps de prendre une photo et il arrive. Je monte dans un des 2 wagons et attends le départ. 40 minutes plus tard, je suis au Col de Voza, point de départ de mon aventure à pieds. 



Je détache les bâtons de mon sac à dos, les règle à la bonne hauteur et c'est parti. Je marche directement vers Bellevue, prochain point de passage (où il y a un autre arrêt du tramway d'ailleurs). Je rentre dans un sous bois et descends légèrement. Je croise quelques coureurs de la course TDS (sur les Traces des Ducs de Savoie, une petite soeur de l'UTMB, Ultra Trail du Mont Blanc) qui font route en sens inverse. La course fait 120 km et au moment où je les croise, ils en ont déjà une centaine dans les jambes. On ne peut avoir que de l'admiration pour ces gens là et je leur laisse humblement le passage libre lorsque j'en croise. Moi je ne suis pas chronométré même si ma randonnée, c'est mon UTMB à moi. J'arrive au premier obstacle rapidement, la passerelle de Bionnassay. Le pont est bien sécurisé, aucune crainte à avoir pour le passer. 


Viens ensuite la première grosse difficulté du parcours pour moi, la montée du col de Tricot. J'entends les hélicoptères tournoyer au-dessus de ma tête. Pour l'instant, je ne me sens pas vraiment seul. En haut du col, que j'ai monté avec difficulté mais sans souffrance malgré la chaleur, il y a un poste de secours et de ravitaillement pour la TDS. 




Dans la descente périlleuse du Col de Tricot vers les chalets du Miage, je croise les personnes chargées de fermer la course qui ramassent les fanions indiquant la route à suivre. Je finis la descente qui m'a paru interminable et m'arrête faire une pause aux chalets du Miage. La vue est superbe mais moins qu'il y a quelques années certainement, le glacier a bien reculé depuis ces dernières décennies. Je m'offre une assiette de jambon de pays avant de repartir sur la route.



Je grimpe la dernière difficulté de la journée, la montée vers le mont Truc. Elle est très raide. Je n'ai pas encore trouvé le bon rythme et dois faire une pause ou deux pour venir à bout de l'ascension. J'arrive vers 14h30 à l'auberge du Truc. J'ai bien fait de prévoir une petite étape pour commencer, pour m'habituer à la marche, au sac à dos de 12 kg sur le dos, à la chaleur, à l'altitude, ... L'accueil est chaleureux à l'auberge. On sera 5 à faire étape ici ce soir. J'ai largement le temps de faire la lessive, de me laver avant le dîner. Je fais quelques photos aux alentours avant le dîner. On le prendra en terrasse avec les autres convives. On discutera de l'étape du jour et des prochaines avec les 3 Reimois et l'Anglais Daren. Vers 21h - 21h30, tout le monde est au lit.






Etape 2 - 26 Août 2016 : Auberge du Truc - Refuge de la Croix du Bonhomme

Profil de l'étape :

Carte de l'étape :

Récit :

Réveil à 6h15. Je n'ai pas beaucoup dormi à cause d'un ronfleur dans le dortoir. Je prends le petit déjeuner à 7h. Je suis en route dès 7h30. Une photo matinale sur le glacier vu de l'auberge du Truc. Les vaches sont déjà en train de brouter l'herbe. 


Je croise Daren au tout début de l'étape et on se souhaite mutuellement une bonne journée. On se recroisera ce soir au refuge de la Croix du Bonhomme mais son rythme est trop soutenu pour moi. La descente vers les Contamines Montjoie se fait en sous bois, à l'ombre, ce qui est bien appréciable. J'arrive à l'église des Contamines Montjoie. Je suis en lieu connu pour avoir skié 2 années de suite dans cette station. Je remonte la route en direction de Notre Dame de la Gorge, à travers le parc d'activité juste après l'aire de ski de fond. A partir de là, je m'attaque à l'une des plus grandes ascensions qui m'attend sur le parcours, la montée du Col du Bonhomme et plus de 1400 m de dénivelé positif. Au début de la montée, il y a un ancien pont romain. Je m'arrête peu après au chalet du Nant-Borrant pour me restaurer, cela fait déjà presque 3 heures que je marche. 



Je continue l'ascension jusqu'au Plan-Des-Dames où je me restaure à nouveau. Je sors mon réchaud et mes pâtes poulet curry lyophilisées et me cuisine mon petit plat. Après un bon break, je repars pour la fin de la montée du Col du Bonhomme. J'ai fait pleins de pauses mais je suis arrivé au bout. Enfin ! Ce col m'a épuisé et je refais une pause au sommet. 




Il me reste encore une petite heure pour aller au refuge alors je me remets en route rapidement pour une autre ascension, celle du Col de la Croix du Bonhomme. Le terrain est rocailleux et la fatigue commence à se faire sentir. Un de mes bâtons se coince entre 2 rochers et je le tords un peu en me rattrapant miraculeusement d'une chute. Vivement la fin ! Je l'entrevois au sommet du Col de la Croix du Bonhomme. J'arrive au refuge vers 15h30. Je prends une grosse part de gâteau au chocolat et un jus de pommes. Je fais ma lessive et prends ma douche vers 17h puis j'attends le repas de 19h. En attendant, je revois les gars du refuge précédent avec qui j'échange quelques mots sur la journée. Le Col du Bonhomme a fait mal à beaucoup de monde. Dehors on s'active pour monter un checkpoint pour la course de l'UTMB. Chaque coureur qui passera au col ce soir devra se faire scanner le dossard pour un organisateur. C'est aussi comme au Col de Tricot, un poste de secours et de ravitaillement. Le premier coureur est attendu vers 22h - 22h30. A table, je discute avec de nouvelles rencontres, 2 Jurassiens d'une cinquantaine d'années et 2 jeunes Parisiennes. Les débats de la soirée sont, l'étape du lendemain, notamment variante du Col des Fours ou pas, et le reste du tour. Le Col des Fours est annoncé difficile dans le topoguide donc je n'avais pas prévu de prendre cette variante. On verra après la nuit comment je me sens. 




Je ne verrai aucun coureur puisque je suis au lit vers 21h30 en compagnie d'un Hollandais et de 2 Anglais.


Etape 3 - 27 Août 2016 : Refuge de la Croix du Bonhomme - Refuge Elisabetta

Profil de l'étape : 

Carte de l'étape :

Récit :

Réveil à 6h30. Petit déjeuner à 7h. Après discussion hier soir et ce matin avec mes compagnons de tablée, je décide de partir sur la variante par le Col des Fours. Elle permet un raccourci pour arriver à la Ville des Glaciers sans passer par Les Chapieux. Je pars à 7h45 et commence directement par l'ascension du Col des Fours. Une bonne montée dès le matin, ça réveille ! En haut du Col des Fours, je retrouve Daren parti quelques minutes avant moi. Il repart alors que je prends quelques photos. 




Juste avant de repartir et d'entamer la descente, je vois Jerry et sa femme arriver en haut du Col. On discute quelques instants avec eux et repars. La descente est très accidentée sur un petit chemin rocailleux. Dans la descente, j'aperçois les premières marmottes de mon tour. Elles sont bien trop loin pour que cela donne quelque chose en photo malheureusement. 



En bas de la descente, on arrive à la Ville des Glaciers. Pas sûr que j'y ai gagné en temps par ce "raccourci" tellement la descente m'a paru compliquée mais au moins les paysages étaient beaucoup plus agréables de ce côté et j'ai vu des marmottes ! On se rassure et on se motive comme on peut :) Je fais une longue pause restauration et récupération au chalet des Mottets dans la montée du Col de la Seigne (frontière entre la France et l'Italie). J'y retrouve Jerry et sa femme qui arrivent quelques minutes après moi pour se restaurer également. Je repars ragaillardi et continue la montée du Col de la Seigne. Après 30 minutes de montée je croise les 2 Jurassiens, Jean-Claude et François, qui m'ont convaincu de prendre cette variante. Je finis la montée avec eux. Elle n'est pas très technique mais elle est très longue. En haut, on se repose, on se restaure, on prend quelques photos, puis on repart. 




Je descends jusqu'au refuge Elisabetta où j'arrive vers 16h. Il y a une dernière petite montée pour arriver au refuge qui fait mal après 7h30 de marche. Je décide de faire le rituel de la douche et de la lessive tout de suite en arrivant, je profiterai du paysage ensuite. Je m'aperçois que j'ai malheureusement perdu ma serviette (sûrement oubliée au refuge de la Croix du Bonhomme). Je demande au gardien du refuge Elisabetta s'il n'en a pas une pour me dépanner. Après 5-10 minutes de recherche, il me prête une serviette. Le stress retombe. L'idée de finir le tour sans serviette ne me plaisait pas, même si un achat aurait été possible le lendemain à Courmayeur. Je le remercie grandement et pars à la douche. Je conserverai la serviette jusqu'à la fin de mon périple. Le refuge offre une vue imprenable sur le glacier de la Lée Blanche. 





Après un bon repas bien copieux et des discussions avec les 2 Jurassiens, les 2 Parisiennes et les 3 Reimois, je file au lit vers 21h30. 


Etape 4 - 28 Août 2016 : Refuge Elisabetta - Refuge Bertone

Profil de l'étape (manque 1h30-40 au début - oubli de démarrage de la montre) :

Carte de l'étape (manque le tracé depuis le refuge Elisabetta - oubli de démarrage de la montre) :

Récit :

On a eu l'orage hier soir après le dîner. Heureusement, au réveil ce matin, il fait grand beau. Avec la chaleur, ce n'est pas simple mais si on a de l'eau, on s'en sort très bien. Avec de la pluie ou de l'orage, ça doit être une toute autre histoire. Je retrouve dès les premiers hectomètres Jean-Claude et François. On fera toute l'étape ensemble quasiment. La première partie est plate et ça fait du bien. Ça fait un réveil musculaire en douceur pour une fois. 


Avant la retenue du lac de Combal, on bifurque à droite pour monter l'Arp Vieille Supérieure. La montée est délicate mais elle se fait bien. En haut, on a une superbe vue sur 4 langues glacières du massif du Mont Blanc. Le côté italien du massif est vraiment chouette à voir. C'est une bonne excuse pour faire une bonne pause et se restaurer. On se fait aussi tirer le portrait chacun notre tour. L'ambiance est vraiment sympa sur une telle randonnée. 




On repart pour la longue descente vers Dolonne et Courmayeur. A mi-chemin, je m'arrête à Plan-Chécrouit où il y a un troquet ouvert. Je m'assois à la table de Jerry et de sa femme. On discute un peu plus longuement que les autres fois. C'est la dernière fois que je les vois, ils ont une journée de repos à Courmayeur. Cela fait 20 ans qu'ils marchent un peu partout dans le monde ces 2 Anglais. Je reprends mon chemin quand j'aperçois François et Jean-Claude qui prennent le télésiège pour descendre plus vite. Je décide de continuer à pieds. Il ne reste qu'un quart de la descente à faire quand je les vois descendre du télésiège et se diriger vers le télécabine pour finir la descente. Après un moment de réflexion, je décide de prendre le télécabine moi aussi. Après tout, gagner 1h20 pour descendre environ 500m de dénivelé négatif le long d'une piste de ski, ce n'est pas vraiment de la triche, il n'y a pas grand chose à voir. 


Je retrouve mes 2 compagnons de route en bas, à la descente du télécabine. Nous sommes à Dolonne, charmant petit village italien. On se dirige maintenant vers Courmayeur puis nous entamons notre dernière ascension de la journée vers le refuge Bertone à travers le Val Sapin. On fait pause restauration au pied d'une cascade et nous repartons pour la montée finale. Jean-Claude nous lâche dans la montée et je finis la montée avec François, en le lâchant à mon tour sur la fin. Quelle montée !!! L'arrivée au refuge Bertone fait du bien pour le mental. Après la douche et la lessive, le réconfort est mérité. J'offre une bière à mes acolytes et inversement. 




Au dîner, on retrouve pas mal de gens déjà croisés sur la route du tour, entre autres, les Reimois, le Néerlandais du refuge de la Croix du Bonhomme et Didier le Dijonnais. On discute pas mal au repas et on se marre pas mal à cause de la polenta (ça fait déjà 3 soirs de suite). 

Etape 5 - 29 Août 2016 : Refuge Bertone - Refuge Elena

Profil de l'étape :

Carte de l'étape :

Récit :

Réveil à 6h30 après une très bonne nuit. Vu que le moral est bon, que la forme est correcte même si j'en bave et qu'il fait beau, je décide de prendre la variante par la Tête Bernarda. Ça grimpe pas mal dès le départ. J'ai démarré seul mais au sommet de la Tête Bernarda, je retrouve Jean-Claude et François qui font la même étape que moi encore aujourd'hui. La vue en haut de la Tête Bernarda est magnifique. 


On fait une pause encas avant de repartir vers le refuge Bonatti en passant par le Col Sapin et le Pas-d'Entre-Deux-Sauts. La partie italienne du TMB est vraiment ma préférée pour l'instant. Les points de vue sont vraiment impressionnants et on se sent vraiment proche du massif et de la nature tellement il y a peu d'habitations ou d'autres signes de présence humaine. 




Je perds mes 2 compagnons dans la descente vers le refuge Bonatti où je mange mon pique-nique. Je croise le Néerlandais avec qui on a beaucoup discuté la veille au refuge. En repartant, je vois Jean-Claude et François en train de manger à leur tour juste au-dessus du refuge. 



Je continue ma route en direction d'Arnuva. Les indications ne sont pas terribles en Italie si bien que j'ai failli me perdre à la sortie d'Arnuva. Heureusement, je retrouve ma route vers le Grand Col Ferret. Une dernière montée vers le refuge Elena qui se trouve à peu près au milieu de l'ascension du Grand Col Ferret. 



En arrivant vers 15h30 - 16h au refuge, je vois Didier, qui n'a pas fait la variante et qui arrivé 3 heures plus tôt. Je vais faire mon rituel d'arrivée (douche et lessive) avant de revenir discuter avec lui. Après quelques instants, on voit arriver le Néerlandais et les 2 Jurassiens. Du refuge, on a une superbe vue sur le glacier de Pré-De-Bar qui a bien reculé depuis quelques années. Des photos au refuge de 1993 et 1998 en témoignent. 



Le dîner est encore une fois l'occasion de raconter notre journée, de faire encore plus connaissance et de nous plonger dans les futures étapes.